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Christophe Colomb évoquait déjà la présence de nombreuses algues brunes dans le nord-ouest de l’océan Atlantique. À tel point que celles-ci ont donné leur nom à cette zone, baptisée mer des « Sargasses ».

Ces microalgues se sont ensuite déplacées vers le Sud et s’étendent désormais à travers l’océan Atlantique, depuis le golfe du Mexique jusqu’aux côtes de l’Afrique de l’Ouest.

Depuis 2011, elles ont investi le littoral des Caraibes et connaissent depuis une expansion sans précédent.

En séchant, elles dégagent, de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac, qui peuvent provoquer maux de tête, nausées, vomissements, troubles respiratoires et vertiges.

Elles ont également des effets néfastes sur l’écosystème marin : leur accumulation entrainent la mort de certaines espèces et détruisent les récifs coralliens. A partir d’un certain niveau de concentration, la sargasse attaque aussi les métaux, détruisant aussi bien motos, voitures ou ordinateurs.

C’est donc un véritable fléau écologique, économique et sanitaire auquel doivent faire face les populations confrontées à ce phénomène, dont l’invasion semble désormais s’étendre à des territoires de plus en plus vastes.

Cette année, l’algue a été observée au Mexique, dans les Caraïbes, mais aussi dans le sud-est de la Floride.


25
millions de tonnes de sargasses
8850
km de sargasses
10
Multiplication par 10 du nombre de sargasses en 10 ans

Que font les collectivités ?

À chaque échouage, les autorisés sont prises au dépourvu et doivent investir plusieurs millions d’euros de matériels techniques pour faire face à la menace.

En septembre 2018, le gouvernement annonce un plan de lutte de 12 millions d’euros avec pour objectif de réduire, pour les prochaines saisons, le délai de ramassage à 48 heures après les échouages.

Sur l’île de St Barthélemy également touchée par ce phénomène, l’année 2019 a été la pire depuis l’apparition du phénomène. Près de 9200 tonnes ont été ramassées (contre 8600 en 2018) pour un coût total de 1.350.000 euros (1.050.000 euros en 2018).

Ce coût ne comprend que le ramassage et le transport vers leur site de stockage et même s’ils arrivent à contenir pour le moment les effets les plus dommageables sur les plages, leur plus grand défi comme pour les autres acteurs publiques concerne le devenir des algues : que faire de celles-ci une fois ramassées ?

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